La combinaison des différentes techniques de spectroscopie de désintégration sur des installations expérimentales dédiée donne accès à d’importantes observables nucléaires nécessaires pour caractériser les états nucléaires fondamentaux et excités: durées de vie, énergies, rapports d’embranchement, probabilités de transition et d’émission. A ALTO nous disposons d’une large palette de ces techniques pour étudier les fragments produits par fission de cibles actinides induite soit par la photofission (en utilisant un faisceau d’électrons accélérés), soit par des neutrons (en utilisant la source de neutrons LICORNE).
Deux stations sont utilisées sur ALTO-LEB pour réaliser la spectroscopie de désintégration des fragments de photofission. Tout d’abord, la station BEDO (BEta Decay studies at Orsay), avec dérouleur de bande, dispose de scintillateurs en plastique et d’un détecteur au germanium avec des capacités de suppression des rayons X et de Compton. Elle peut être organisée selon deux configurations différentes, soit pour la spectroscopie gamma à haute résolution, soit pour des mesures de temps rapides. Elle peut également être complétée par des détecteurs supplémentaires tels que le TETRA (pour le comptage des neutrons) ou les clovers de PARIS (pour une efficacité accrue). Ensuite, une station de bande dédiée est disponible pour la spectroscopie d’électrons de conversion, qui est maintenant améliorée grâce un spectromètre de transport d’électrons permettant de réduire le fond induit par les rayons gamma dans les spectres d’électrons (le projet COeCO).
Les fragments de fission produits par la source de neutrons LICORNE sont étudiés avec le réseau ν-Ball, qui est un spectromètre hybride combinant des détecteurs Ge et LaBr3 pour mesurer les énergies et les multiplicités des rayons gamma, visant à la fois à comprendre le processus de fission et la structure des noyaux riches en neutrons.