Le nouveau dispositif COeCO conçu pour l’étude des électrons de conversion β-retardés émis par les noyaux riches en neutrons produits à ALTO (Orsay) a récemment été construit, assemblé et testé. Comme on peut voir dans les images ci-dessus, le système est basé sur deux bobines magnétiques qui permettent le transport des électrons depuis le point de collection du faisceau radioactif vers un détecteur Silicium-Lithium refroidi à l’azote liquide. Ce procédé permet l’étude de noyaux aux temps de vies plus courts que avec l’ancienne station de décroissance, ainsi que la diminution du fond induit par le rayonnement γ émis par la source.
Les premiers tests hors ligne ont été effectués en février cette année à l’aide d’une source de 152Eu. L’idée a été de disposer d’une source à l’intérieur du système afin de ne pas avoir à casser le vide pour vérifier l’étalonnage des deux détecteurs utilisés en cours d’expérience. Bien que peu converties, les transitions provenant de la décroissance de 152Eu sont tout à fait visibles sur le spectre obtenu avec la jonction Si(Li). La source permet donc non seulement l’étalonnage du détecteur germanium, mais également celui de la jonction Si(Li). Contrairement aux sources de 207Bi utilisées habituellement, les transitions couvrent toute la gamme d’énergie accessible par la jonction, notamment à basse énergie où l’on retrouve non seulement les transitions des couches K mais également celles des couches L et des fois M.
Les premiers tests sous faisceau radioactif sont prévus au mois de juin prochain et une première expérience de physique aura lieu en suivant ces tests, avec un faisceau de 82Ga.
Contribution de Guillem Tocabens