Comment l’antimatière interagit avec la gravité est l’une des questions clés de la physique qui est assez simple à poser, mais incroyablement difficile à répondre, surtout si la réponse est censée être basée sur une preuve expérimentale. Dans le cas de cette question particulière, la difficulté est au moins double: premièrement, en raison de la grandeur infinitésimale de la force gravitationnelle par rapport à la force électromagnétique, cette dernière étant une influence constante (à lire perturbation) dans un laboratoire de physique; deuxièmement, en raison du fait que l’objet d’étude, l’antimatière, est incroyablement difficile à produire et à contrôler d’une manière qui rendrait possible une expérience sensible à la gravité. Néanmoins, l’expérience GBAR (Gravitational Behavior of Antihydrogen at Rest) située au Décélérateur d’Antiprotons du CERN vise à surmonter tous ces obstacles et à produire une mesure de la grandeur éponyme, g-bar, l’accélération gravitationnelle de l’antimatière sur Terre. Récemment, David Lunney de l’IJCLab et Pauline Comini de l’Irfu, tous deux chercheurs de la collaboration GBAR, ont rejoint Nicolas Martin sur France Culture pour parler de l’expérience. L’interview peut être suivie ici. A cette occasion, Corentin Roumegou, doctorant de l’IJCLab qui travaille avec David Lunney, a présenté son projet de recherche doctorale sur la production d’antimatière pour l’expérience GBAR au CERN.
GBAR sur France Culture
- Auteur/autrice de la publication :Vladimir Manea
- Publication publiée :8 février 2022
- Post category:Antimatière / CERN / Média